Les films et séries de ma vie

Bien que je sois passionnée de jeux vidéo (lesquels constituent la thématique de ce blog) ; ma première allégeance est allée envers le cinéma. Nous avons tous des films et séries que nous aimons particulièrement. En ce qui me concerne, j’ai été capable de visionner certaines œuvres un nombre incalculable de fois, si bien que l’on pourrait qualifier cela d’obsessionnel ! Plus sérieusement, il serait très compliqué de faire la liste de tous les films (et séries) que j’ai adorés, au cours de ma vie. Il y a mêmes des chef-d’œuvre dont je ne parlerai pas comme l’anime Dragon Ball Z, ou Hook (1991), car je suis incapable de les raccrocher à un souvenir particulier, ni certaine qu’ils aient eu un impact suffisamment important sur moi. Car oui, les films et séries dont je m’apprête à vous parler symbolisent une période de ma vie, ou ont vraiment participé à ma construction en tant qu’amatrice de pop culture, voire même en tant qu’individu. « La vie imite l’Art bien plus que l’Art n’imite la vie », disait Oscar Wilde.

Enfance et évasion [1992-2003]

Commençons cette rétrospective sur des chapeaux de roues, ou plutôt de gnous. Le premier film de ma vie est sans nul doute Le Roi Lion, sorti au cinéma en 1994, alors que j’avais deux ans. Je ne me rappelle clairement pas du premier visionnage (ma première peluche est Simba, cela vous donne la couleur), mais je peux avancer avec certitude que la cassette vidéo a tourné dans le magnétoscope en boucle, à une époque. Bien sûr, je devais parfois accorder une trêve à mes parents avec… Le Roi Lion 2 ! Ils ne vont pas se plaindre : d’autres parents ont été victimes d’obsessions chroniques sur La Reine des Neiges ! Je continue à regarder Le Roi Lion régulièrement. Ce film m’a accompagné toute ma vie et devient étrangement de plus en plus intense à visionner. Quand j’étais enfant, il devait symboliser une aventure haute en couleurs et en chansons, tout au plus. Aujourd’hui, je me projette davantage sur le Simba adulte, qui doit apprendre à surmonter la nostalgie ou la mort de son père, pour faire face à ses responsabilités.

L’autre grande œuvre de mon enfance m’a toujours accompagnée, elle aussi. Je vous laisse deviner. C’est une saga. Le héros avait à peu près mon âge, si bien que j’ai grandi avec et que – même si sa créatrice est devenue folle – je n’ai pas envie de me fâcher avec lui. Je parle évidemment d’Harry Potter. J’ai des souvenirs assez distincts de ma découverte d’Harry Potter à l’école des sorciers. J’avais neuf ans et mon école primaire avait décidé de nous amener le voir au cinéma. Cette année-là, (et je ne parle pas de Claude François), nous découvrions également Le Seigneur des Anneaux, pour lequel j’ai beaucoup d’estime, mais qui ne m’a pas autant marquée. En revanche, après avoir franchi le mur du Chemin de Traverse, je n’avais plus aucune envie de faire marche arrière. Je me souviens encore du suspense et des rebondissements offerts par les premiers films, avant que je ne préfère découvrir l’histoire par l’intermédiaire des bouquins. A l’image du Roi Lion, Harry Potter était une promesse d’évasion et de voyage. Et c’est aussi un récit initiatique. J’ai vu chaque épisode de la saga au cinéma, si bien qu’il a été émouvant de découvrir le huitième et dernier opus en 2011. Après dix ans, une page se tournait.

A peine deux ans plus tard, en 2003, je découvris un film dont j’allais tomber éperdument amoureuse. Il s’agissait de Pirates des Caraïbes, la célèbre adaptation d’une attraction de Disney. Après les lions et les sorciers, je me laissai embarquer dans une aventure de corsaires. Le long-métrage de Gore Verbinski n’a fait qu’accentuer mon goût pour le cinéma. C’est aussi avec ce film que j’ai commencé à développer un certain penchant pour les méchants. Croyez-le ou non, à onze ans, je soutenais plus le capitaine Barbossa que Jack Sparrow ! Aujourd’hui, je considère toujours Pirates des Caraïbes comme un film d’aventure spectaculaire, tant au niveau des personnages et des péripéties, que de la musique épique de Hans Zimmer.

Adolescence et irrévérence [2004-2008]

Si les films de cette liste m’ont bouleversée positivement, j’ai envie d’accorder une place au pire film de ma vie. Entendons-nous bien, The Grudge (2004) n’est pas mauvais mais… très traumatisant. La créature de ce film profite de mes cauchemars (ou paralysies du sommeil) pour me rendre visite, encore aujourd’hui. Je ne peux même pas voir l’affiche ni entendre le son guttural émis par cette chose, sans frissonner. (Quoi ? Vous vouliez une image ? Rêvez pas, c’est mort.)

Nous ne restons que quatre ans au collège, et pourtant nous changeons beaucoup. Dès le début de la 4e, les charmants bambins se métamorphosent en adolescents. A ce titre, on accorde moins de place à la féerie, et on veut à tout prix prouver sa maturité, au point de devenir ridiculement rebelle. J’imagine que cela concorde parfaitement avec l’évolution de mes goûts cinématographiques. Si j’aimais déjà l’acteur Robert De Niro depuis longtemps (notamment après l’avoir vu dans L’éveil), je commençai à entretenir une passion dévorante pour sa filmographie qui – il faut le dire – est ponctuée de plusieurs films de mafia. Encore aujourd’hui, mon film favori est certainement Casino, réalisé par Martin Scorsese en 1995. Je dus le découvrir à la fin du collège et je tombai immédiatement sous son charme. L’histoire prend place à Las Vegas où Sam (Robert De Niro) et Nicky (Joe Pesci) tentent de se faire une place. Ils y rencontrent notamment Ginger (Sharon Stone), une courtisane irrésistible. On pourrait croire que Casino fait l’apologie de ce monde de strass et de paillettes où les apparentes bonnes manières dissimulent le meurtre et la trahison ; mais il n’en est rien. Le film de Martin Scorsese, tel le mythe d’Icare, dépeint des personnages qui se brûlent les ailes et connaissent une véritable descente aux enfers. Oh et je valide les flash-back, la voix-off ainsi que les costumes de Robert De Niro.

C’est en 2005 que sort Les Producteurs, l’adaptation d’une célèbre comédie musicale de Broadway. Je le découvris environ trois ans plus tard, au beau milieu de mes années de lycée. Le film raconte l’histoire de Leo (Matthew Broderick) et Max (Nathan Lane), qui décident de monter un flop, à Broadway, afin de garder ensuite une grande partie de l’argent qui a été investi dans le spectacle. Il s’agit d’une satire du show-business, qui n’épargne personne et parodie Adolf Hitler de manière assez mémorable. J’avais endoctriné ma meilleure amie de l’époque puisque nous nous étions déguisées en Leo et Max, le jour du carnaval, en première. Les Producteurs est certainement révélateur de l’humour bien particulier qui allait devenir le mien. Le film n’a sans doute fait qu’accentuer mon amour pour les comédies musicales, en plus de me donner envie de porter des chaussures bicolores des années 50.

Passage à l’âge adulte et construction [2009-2011]

Le lycée fut une période charnière en terme de découvertes. Ça n’a rien de surprenant. Enfant, nous cherchons à ressembler à nos héros favoris, sans y croire réellement. Un peu plus vieux, on est en quête de repères pour se construire véritablement. Fidèle à mes origines, j’avais décidé de suivre la section européenne d’italien, au lycée. Pendant ce cours renforcé, le professeur nous fit découvrir Une Journée Particulière (1977). Durant la seconde guerre mondiale, Antonietta, une mère au foyer (Sophia Loren) tente d’échapper à un quotidien monotone et dévalorisant. C’est alors qu’elle rencontre un homme solitaire qui va changer sa vie : Gabriele (Marcello Mastroianni). Or, celui-ci cache son homosexualité. Une Journée Particulière n’est pas un film que j’ai vu un grand nombre de fois, mais il m’a marquée au fer rouge. Non seulement il m’a fait découvrir deux comédiens immenses, mais il m’a initiée au cinéma italien. C’est aussi et surtout la première fois que j’ai été à ce point sensible à un film abordant des thématiques LGBT+.

Ma plus importante découverte cinématographique se passe aussi au lycée. Nous sommes en 2009, j’ai dix-sept ans et suis en terminale littéraire. Comme le lecteur DVD est tombé en panne, nous décidons de sortir une vieille cassette vidéo. Nous jetons notre dévolu sur Le Bossu de Notre-Dame (1996), un Disney que je n’ai jamais plus apprécié que cela, mais que j’ai envie de redécouvrir. Et dès les premières minutes, la claque est monumentale. Il ne faut pas plus d’une chanson pour que je tombe amoureuse de l’atmosphère, de l’histoire et du narrateur : Clopin Trouillefou. Le revisionnage du Disney m’incite à me renseigner sur le mythe de Notre-Dame de Paris, qui a vu éclore de nombreuses adaptations. Je suis très vite impressionnée par la prestation de Daniel Lavoie, incarnant Frollo, dans la comédie musicale de 1998. J’enchaîne avec le roman, et je tombe cette fois-ci sous le charme de la plume de Victor Hugo, qui n’a pas son égal pour narrer des histoires tragiques. Les dés sont jetés. La fatalité a frappé. Le Bossu de Notre-Dame va orienter ma vie tant professionnelle que personnelle. Après le BAC, je décide d’aller en fac de lettres. En Master, je ferai deux années de recherche sur Victor Hugo. Après quoi, je deviendrai professeur de français. En 2010, je tiens par ailleurs un blog sur lequel je parle de Notre-Dame de Paris. Le pseudo de Hauntya commence à fleurir dans mes commentaires, et fin 2011, nous allons voir ensemble un concert rendant hommage à la comédie musicale, à Paris… Je me demande parfois à quoi aurait ressemblé ma vie si le lecteur DVD avait tenu bon, ce jour-là…

Le Bossu de Notre-Dame a eu un impact « monumental » sur ma vie, et je ne dis pas ça parce que ça parle d’une cathédrale. Cela m’a éveillé à la littérature du dix-neuvième siècle ou du tout début du vingtième siècle. Je devins ainsi tout aussi fan des Misérables dont, malheureusement, aucune adaptation cinématographique ne mérite de figurer ici. Outre Jean Valjean et Javert, je découvris Le Fantôme de l’Opéra. Le personnage imaginé par Gaston Leroux a été de nombreuses fois adapté. Rien ne vaut la comédie musicale de 1986, elle-même portée au cinéma en 2004. Je n’ai vu le film de Joel Schumacher qu’en 2011, mais il ne fit qu’accentuer mon goût pour les comédies musicales ou les personnages brisés. C’est d’ailleurs de là que vient mon pseudonyme sur internet : F. de l’O.

Bien qu’il soit sorti en 2013, Dans l’ombre de Mary m’a aidé à traverser, d’une certaine façon, une période de ma vie qui s’est déroulée deux ans plus tôt. Si c’est trop intime pour en parler ici, du mois puis-je aborder les thématiques du film, qui narre la rencontre houleuse entre Walt Disney (Tom Hanks) et P. L. Travers (Emma Thompson), avant la conception du film Mary Poppins. Je ne l’ai pas précisé mais, petite, j’ai dû voir cette comédie musicale presque autant que Le Roi Lion. Non seulement Dans l’ombre de Mary est très intéressant, mais c’est aussi une vraie madeleine de Proust pour celles et ceux qui ont grandi avec la gouvernante volante. Dans l’ombre de Mary aborde des thématiques puissantes comme les blessures d’enfance, les relations parentales et le besoin de pardonner pour continuer à avancer. Mon seul regret est que le titre français ne soit pas plus fidèle à l’original, tellement plus révélateur : Saving Mr. Banks.

Années d’études et séries [2012-2016]

Une nouvelle ère débute en 2011-2012, alors que j’ai 19 ou 20 ans. A cette époque, je suis en fac de lettres, à Avignon. Je n’ai jamais regardé beaucoup de séries, et pourtant l’une d’entre elles va me réconcilier avec le genre. Je pense à un logo qui grésille puis à une musique épique. Je pense évidemment à Game of Thrones. J’ai la chance d’avoir suivi la série peu de temps après la sortie de la première saison. De fait, j’ai été témoin de son essor et de l’impact monumental qu’elle a eu sur le public, dans les années 2010. Je suis contente d’avoir connu cette époque où la plupart des gens attendaient la saison suivante, en spéculant et en élaborant des théories diverses et variées. Game of Thrones a entraîné une telle folie collective que tout le monde – ou presque – regardait l’épisode le soir-même, pour ne pas se faire spoiler, et pour mieux attendre la semaine suivante avec impatience. Les méthodes de diffusion ayant changé, j’ai l’impression que nous ne rencontrerons pas une telle frénésie de sitôt. Il est inutile de préciser que je n’ai pas aimé Game of Thrones juste parce que c’était populaire. A mon sens, cette œuvre a permis de redorer le blason des séries. Les chutes des épisodes la rendaient addictive et les effets spéciaux n’avaient pas à rougir face à des productions hollywoodiennes. Vous connaissez mon affection pour les personnages sournois ou brisés et j’étais bien sûr du côté de Littlefinger ou de Stannis Baratheon. Bien sûr, la fin a été tant bâclée qu’elle en a déçu plus d’un. Mais selon moi, ce n’est pas une raison pour nier l’impact monumental de cette œuvre sur la pop culture.

A la même époque, j’ai découvert une série plus ancienne, qui datait de 2000-2005. Il s’agit de Queer as Folk (US). La série dépeint la vie d’un groupe d’amis gays, vivant à Pittsburgh. Elle se concentre principalement sur Brian, un Dom Juan gay des temps modernes. En matière d’érotisme, la série n’a pas froid aux yeux. Elle ne se concentre pourtant pas exclusivement sur le sexe, loin de là. Queer as Folk narre les déboires et les joies d’amis âgés entre 20 et 30 ans. La série le fait avec une telle authenticité qu’on s’identifie à eux ou qu’on finit par les considérer comme des copains de longue date. De fait, bien que les épisodes soient relativement indépendants, on devient addict. Or, vers 2012-2013, il était plus difficile d’accéder au contenu audio-visuel que l’on souhaitait. Je me souviens avoir exploré de nombreux magasins de DVD d’occasion, afin de compléter ma collection. Enfin, Queer as Folk est une œuvre avant-gardiste et phare pour la communauté LGBT+. Encore aujourd’hui, elle reste chère aux yeux de nombreuses personnes ayant appris à se connaître, à travers elle.

L’ère des séries n’est pas terminée, loin de là. En 2010 sortit une série qui n’avait pas à pâlir face à Game of Thrones. Malheureusement, elle a duré plus longtemps, au point de perdre grandement en qualité. Qu’importe, car les premières saisons étaient très spectaculaires. J’ai mis quelques années avant de me lancer dans The Walking Dead, et surtout d’en devenir fan. De fait, je devais avoir 22 ou 23 ans, et je poursuivais mes études à Montpellier. Si j’ai mis autant de temps pour découvrir la série, c’est parce que – je le confesse – j’avais peur des morts-vivants, notamment à cause d’un certain Resident Evil, découvert trop tôt. Non seulement The Walking Dead m’a réconcilié avec ces viles créatures, mais elle m’a également permis de renouer avec les jeux vidéo. Je crois sincèrement que si je n’avais pas décidé de jouer à l’adaptation Telltale de The Walking Dead, d’abord sur PC ; je n’aurais pas rebasculé de la sorte dans le monde des jeux vidéo. Je ne peux qu’être redevable envers la série, pour cela. Oh, et j’étais fascinée par le personnage du Gouverneur aussi. Oui, je sais, je suis irrécupérable, mais son arc de rédemption (qui s’avère être un échec à cause de sa monstruosité) m’avait énormément marquée.

Entrée dans la vie active [2017-2020]

Une autre série a changé ma vie, en 2019. Elle était sortie deux ans plus tôt, mais, comme elle était trop populaire, j’avais refusé de la voir, par simple esprit de contradiction. Ce qu’on peut être bête. J’avais 26 ou 27 ans et j’étais désormais dans la vie active, puisque j’étais professeur, en Seine et Marne. C’est là que j’ai découvert La Casa de Papel. D’une certaine façon, j’ai renoué avec d’anciens amours, puisque cette série espagnole est une sorte de huis-clos, resserré autour d’une bande de braqueurs, aux personnalités hautes en couleurs et dont les dialogues rappellent le cinéma de Tarantino. Je suis très tôt tombée sous le charme du personnage de Berlin, (un dandy incarné par Pedro Alonso), non pas à cause des facettes problématiques de sa personnalité ; mais de sa relation avec son frère, Le Professeur, (interprété par Alvaro Morte). Mystic Falco s’est, pour sa part, identifié à la tête pensante du braquage. Ainsi, nous nous sommes projetés sur les scènes fraternelles entre les deux personnages et cela a scellé notre amitié. Les parties suivantes de La Casa de Papel sont probablement moins flamboyantes mais nous avons retrouvé ces deux personnages que nous aimions tant, avec plaisir. Au fil des saisons, ils dévoilaient davantage leur humanité, ce qui facilitait l’identification. J’en suis venue à la conclusion que, une fois adulte, on ne cherche plus à imiter des personnages ou à se construire à travers eux. On cherche, dans les séries et les films, des choses qui nous sont familières ou qui nous ressemblent. Pour couronner le tout, j’ai eu la chance de rencontrer Pedro Alonso, à Paris, en 2019. Le comédien était tout aussi charismatique que son personnage (moins le côté psychopathe). Un souvenir que je conserve précieusement.

Bien que L’Orphelinat soit sorti en 2007, le film a une signification très différente pour moi, depuis 2020. L’année 2020-2021 est l’une des pires de mon existence, pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas. Ce film d’horreur espagnol réalisé par Juan Antonio Bayona et du même ton que Le Labyrinthe de Pan ; revisite de façon tragique le mythe de Peter Pan. Ses thématiques vont de la perte de l’innocence, jusqu’au deuil en passant par la culpabilité. Je pense qu’il sera difficile à visionner, désormais, mais d’autant plus essentiel. (Retrouvez mon article sur L’Orphelinat, rédigé sur Pod’Culture.)

Un nouveau départ [2021-2022]

Récemment, je me suis fait la réflexion qu’il est moins fréquent que je devienne absolument fan d’une œuvre. Sommes-nous forcément blasés, quand on atteint 30 ans ? Ou suis-je simplement devenue plus sélective ? Peut-être n’ai-je simplement plus besoin d’œuvres pour me construire, comme autrefois ? Et pourtant, en 2022, je suis de nouveau tombée amoureuse d’un film. Cela n’était pas arrivé depuis longtemps, si l’on constate la longue ère de séries. J’ai ainsi donc découvert Drunk, un film danois dans lequel Mads Mikkelsen incarne un professeur dépressif qui se met à boire, avant d’aller faire cours. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le long-métrage n’est ni déprimant, ni une apologie de l’alcoolisme. Au contraire, on a de l’empathie pour ces professeurs qui font le point sur leur existence, et font de leur mieux pour s’en sortir. A ce titre, la scène finale est absolument merveilleuse. Drunk est un excellent film, c’est certain, mais je l’ai surtout découvert au bon moment. Après avoir moi-même traversé une période difficile, je venais d’entreprendre un nouveau départ. Ainsi, peu importe notre âge, des œuvres peuvent continuer à nous toucher en plein cœur ou à illustrer un stade de notre existence. Je me demande, parfois, quelle sera la prochaine œuvre qui me touchera à ce point, ou qui m’accompagnera aussi longtemps. Je ne suis pourtant pas pressée de le découvrir. Chaque chapitre mérite d’être savouré, avant qu’une nouvelle page ne se tourne. Si vous avez aussi envie de vous prêter à cet exercice, n’hésitez pas à me faire part de vos films et séries de prédilection, dans les commentaires, sur twitter, voire même en faisant votre propre article.

Little Gamers Part III

La troisième saison de Little Gamers vient de se terminer. Le bilan de l’année précédente n’avait pas toujours été glorieux, à cause de moments difficiles. Cette année s’est, heureusement, mieux déroulée sur le plan personnel. Beaucoup de changements ont contribué à améliorer ma vie privée bien que la santé morale et physique connaisse des hauts et des bas.

Je n’ai pu reprendre l’écriture qu’au mois de novembre 2021, mais j’ai pu ensuite tenir le rythme sur le blog. Non seulement je suis parvenue à publier un article toutes les deux semaines, mais je n’ai jamais pris de pause. Ce n’était pas toujours facile de trouver une idée ou de suivre le rythme, niveau jeux vidéo. Néanmoins, je suis fière de ce bilan. S’il m’arrivait de finir des jeux sans en parler sur le blog, auparavant, ça n’a pas été le cas cette année.

Malheureusement, la régularité n’est pas toujours payante. Je reviendrai plus tard sur les chiffres, mais les interactions avec autrui et les statistiques se sont complètement effondrées, pour des raisons que j’ignore. J’avoue que cela est particulièrement démotivant et que l’avenir du blog suscite beaucoup de réflexion.

Pour une note plus joyeuse, sachez que Mystic Falco s’occupe toujours des miniatures de Little Gamers, et ce avec ingéniosité. Deux petits personnages s’étaient cachés dans chacune des miniatures de l’année, et seulement une personne les a repérés (Hauntya). Il s’agissait de Six et Mono, les protagonistes de Little Nightmares II, dont vous trouverez la localisation précise dans une rétrospective des miniatures de l’année, plus bas.

9 Articles sur Pod’Culture

Comme l’année dernière, j’ai continué à écrire sur le site Pod’Culture, tous les mois. Cela me permet de vous parler d’autre chose que de jeux vidéo. Après avoir proposé une critique spéciale du Dernier Duel, j’ai publié une analyse de Squid Game, l’un des grands succès de Netflix de l’année 2021. En parlant de Netflix, j’ai aussi fait mes adieux avec une série chère à mon cœur : La Casa de Papel. C’est sur Pod’Culture que j’ai choisi de partager un test du jeu Légendes Pokémon : Arceus. J’ai aussi eu l’extrême privilège de voir Le Roi Lion et Les Producteurs, sur scène, à Paris. Vous en retrouvez évidemment les chroniques sur Pod’Culture. Dernièrement, j’ai proposé une analyse de la série American Horror Story : Freak Show, ainsi qu’un dossier sur les professeurs de la pop culture, où j’ai notamment pu clamer mon amour pour l’anime Assassination Classroom et le long-métrage Drunk. Et un dernier article devrait apparaître sur le site, durant l’été. Notons qu’il m’est occasionnellement arrivé de fréquenter les streams Twitch de Pod’Culture. Si vous souhaitez ne rien manquer, je vous encourage à suivre notre équipe sur les réseaux.

17 Articles sur Little Gamers

Bien que j’ai été plus régulière, j’ai posté le même nombre de billets que l’an passé. Cela s’explique certainement par le fait que j’étais occupée par un déménagement pendant les deux premiers mois de la rentrée scolaire. Une fois n’est pas coutume, voici le Top 5 des articles ayant le plus fonctionné cette année.

1 – Life is strange : True Colors et Tell me Why | Du baume à l’âme

2 – Dossier #4 : (Mon) Histoire du RPG

3 – Un jeu vidéo sans gameplay, c’est possible ?

4 – Mes souvenirs sur PlayStation (1997-2021)

5 – Resident Evil | L’enfer est pavé de bonnes intentions

Les articles les plus lus sont hétéroclites. On retrouve des analyses de jeux croisés, un dossier de plusieurs pages sur l’histoire du RPG, un article composé d’anecdotes personnelles mais aussi une critique d’adaptation cinématographique. Ce ne sont pas de très grands succès pour autant. Seuls les deux premiers articles atteignent un score honorable (à mon échelle), et ce péniblement ou sur le long terme. Comme je le disais, les statistiques du blog se sont complètement effondrées, tant au niveau des vues que des interactions… Aussi n’est-il pas étonnant que le Top 5 des articles les plus lus depuis l’ouverture de Little Gamers ne comprenne aucune nouveauté.

1 – Dossier #2 : Bienfaits et Méfaits des Trophées

2 – Dossier #1 : La Casa de Papel

3 – Dossier #3 : Little Nightmares | L’analyse d’une saga cryptique

4 – Le bestiaire de The Witcher | Quand les superstitions volent en éclats

5 – Rencontre avec Pedro Alonso

Un petit changement subsiste par rapport à l’an passé. Le dossier sur Little Nightmares a gagné une place, signe qu’il continue à être lu, avec le temps.

15 Trophées Platine

Bien que j’en ai eu 18 l’année dernière, je suis très satisfaite de ce résultat. Il m’est arrivé d’avoir moins de temps ou moins de motivation, certes, mais j’ai surtout essayé de platiner des jeux plus longs voire plus exigeants. A l’heure où j’écris cet article, je possède 76 Trophées Platine. Par ailleurs, je ne sais plus si j’en avais fait l’annonce sur le blog, ou sur les réseaux, mais je ne ne suis plus membre de l’équipe de PSTHC, tout simplement parce que je n’avais plus le temps de rédiger des News, toutes les semaines. Pour en revenir aux jeux que j’ai complétés, il s’agit de Ni No Kuni, Overcooked, Life is Strange : True Colors et Ni No Kuni II, tous effectués sur PlayStation 4. J’ai eu le bonheur d’obtenir la dernière console de Sony, à la fin du mois de décembre. Cela m’a permis de platiner Astro’s Playroom, Marvel’s Spider-Man : Miles Morales, Marvel’s Guardians of the Galaxy, Ratchet & Clank : Rift Apart, et Kingdom Hearts : Melody of Memory qui m’a particulièrement donné du fil à retordre. J’ai continué sur ma lancée avec Tales of Arise, Hellblade, Moving out, Overcooked (sur PS5, cette fois), et Lego Star Wars, qui a fini de me dégoûter des quêtes fedex et des collectibles à foison… J’ai aussi terminé Max : The Curse of Brotherhood.

900 Abonnés

Fait étonnant : le nombre d’abonnés, sur Twitter, n’a pas du tout changé. On ne peut pas dire que j’y ai été très présente ou productive, durant l’année. J’ai désormais 59 abonnés sur WordPress, et 114 abonnés sur Instagram. Il est cocasse que ça soit le réseau où j’ai le plus progressé dans la mesure où j’y ai atteint des sommets d’inactivité.

12 304 Visites (Verdict)

La deuxième saison s’était clôturée avec 9 608 visites sur le blog, depuis sa création. Aujourd’hui, il y a plus de 12 300 little gamers. Cela fait presque 2 700 visites dans l’année. Force est de constater que ça en fait au moins 1 000 de moins que l’an passé. Comme je le disais, ma motivation pour le blog en a pris un coup, au point où j’ai songé à le fermer, durant une période de l’année. Néanmoins, force est de constater que j’écris avant tout pour moi et que je prends toujours du plaisir à discuter avec certains lecteurs et certaines lectrices pour lesquels j’éprouve beaucoup de reconnaissance. Ma motivation n’a pas seulement baissé à cause des statistiques mais aussi parce que je me suis régulièrement fait violence pour finir des jeux à temps ou trouver d’autres idées d’articles, afin de maintenir le rythme. C’est pourquoi j’ai parlé, à plusieurs reprises, d’adaptations de jeux vidéo au cinéma ou en mangas et comics. Ce serait mentir d’affirmer que j’ai réellement envie de fermer le blog car je prends encore du plaisir à écrire. Je suis en train de jouer à Death Stranding, actuellement, et c’est un tel coup de cœur que je m’en voudrais de ne vous proposer aucune analyse de ce chef-d’œuvre. Peut-être devrais-je simplement baisser le rythme du blog, en ne passant qu’à un article par mois, par exemple. Ce qui est sûr, c’est que je vais prendre tout l’été pour réfléchir… Ainsi s’achève la partie III de Little Gamers !

Dossier #4 : (Mon) Histoire du RPG

J’adore les jeux vidéo, et ceux que je préfère par-dessus tout sont les RPG. Dernièrement, j’ai terminé Légendes Pokémon : Arceus qui, en dépit de ses défauts, m’a permis de m’évader. Vous pourrez d’ailleurs prochainement retrouver mon test sur Pod’Culture. J’en suis venue à me faire la réflexion que, même s’il s’agit de mon genre de prédilection, je n’ai pas des connaissances énormes sur le sujet, et ne me suis d’ailleurs jamais demandé pourquoi ces jeux me faisaient autant vibrer. Ce que je vous propose, c’est un article retraçant l’histoire du RPG, certes, mais entrelacé à ma propre histoire, ou du moins celle que j’ai en commun avec les titres m’ayant le plus marquée.

I. Les origines du RPG [1970-1992]

Comment est né le RPG ?

Le RPG trouve son origine dans les années 70. Pour cause, il est l’héritier des jeux de rôle sur table. Le premier d’entre eux est un titre un peu obscur et méconnu : Donjons et Dragons. Ce jeu de rôle inventé par Gary Gygax et Dave Arneson se joue avec des dés. Il pose plusieurs règles des futurs RPG comme l’introduction de combats au tour par tour, de points de magie ou même d’une accointance avec l’heroic fantasy.

C’est seulement en 1975 que serait apparu le premier jeu de rôle numérique, fort inspiré de Donjons et Dragons. DND aurait été développé dans une université du Sud de l’Illinois. L’objectif était de vaincre les ennemis d’un donjon, avant de récupérer le trésor et de remonter à la surface. Il est fort probable qu’au moins deux autres jeux aient été développés dans la même période que DND, c’est pourquoi il faut retenir cette information avec prudence.

Ultima, apparu en 1981, est le premier RPG à utiliser un système de cartes pour aller d’un environnement à un autre. Il fut développé par Richard Garriott et inspira Dragon Quest.

Des enfants jouent à un jeu de rôle, l’un des écrans de DND et le menu d’Ultima

1986 est une date clé pour les jeux vidéo, comme pour les RPG. En 1986, The Legend of Zelda est le premier jeu à proposer un système de sauvegarde. Il est rapidement suivi par un certain Dragon Quest. Les RPG auraient effectivement eu du mal à exister, sans la possibilité de sauvegarder ! Ces deux petits bijoux arrivent sur Famicom, ou NES, pour les intimes.

Dragon Quest, le premier RPG emblématique ?

Le premier Dragon Quest permet d’incarner le Héros, un descendant de Roto. Il est le seul capable de sauver la princesse Laura, et de ramener la lumière dans le monde. Dragon Quest est le premier né d’une longue lignée. Le onzième et dernier opus principal en date s’intitule Les Combattants de la Destinée. Il s’agit aussi du premier Dragon Quest que j’ai fait et il m’a bouleversée, car il était imprégné autant des bases de la franchise, que du genre du RPG lui-même.

Dans Dragon Quest XI, nous sommes toujours amenés à incarner un Héros destiné à préserver la lumière dans le monde. Ce qui va changer, ce sont les péripéties et les acolytes constituant l’équipe. Il m’est impossible de ne pas mentionner Sylvando, un chevalier singulier dont le genre n’est guère défini et qui n’hésite pas à reconstituer une scène digne de la gay pride. Dragon Quest, ce sont des personnages hauts en couleurs et des rebondissements, sublimés par une musique mémorable ainsi qu’une direction artistique à se damner. Le style artistique est en effet celui du seul et unique Akira Toriyama, qui travaille sur Dragon Quest, depuis presque aussi longtemps que sur Dragon Ball.

Un aperçu du premier Dragon Quest sur NES, une illustration d’A. Toriyama et Sylvando (Dragon Quest XI)

Qu’est-ce qu’un RPG ?

Dragon Quest est par ailleurs un bon exemple pour rappeler la définition exacte d’un RPG. Un RPG consiste à incarner un ou des personnages afin de les faire évoluer, au sein d’un univers vaste. Généralement, le scénario est assez complexe pour assurer une durée de vie conséquente. Le jeu alterne entre des phases d’exploration, de dialogues et surtout de combats, au tour par tour. Afin de progresser, le personnage doit acquérir des points d’expérience, compléter un arbre de compétences ou utiliser un équipement plus efficace. Un RPG se situe généralement dans un univers médiéval ou au contraire futuriste. Tous deux possèdent une part de fantastique. Le background est notamment alimenté par les PNJ et les quêtes annexes.

Le RPG est lié à de nombreux sous-genres, à commencer par l’Action RPG, qui, désormais très populaire, permet de rendre les combats plus dynamiques. Au reste, on peut aussi mentionner le Hack and Slash, le Rogue Like, le Tactical RPG, le MMORPG et même le jeu de rôle par forum. Pour l’anecdote, sachez que – plus jeune – j’ai passé des années à écrire sur des jeux de rôle par forum, voire même à les administrer et les modérer ! Le but était de créer une fiche de personnage, avant de raconter ses aventures, uniquement par écrit. Les autres joueurs et joueuses répondaient avec leurs propres personnages, et nous bâtissions ainsi une histoire commune, par les seuls pouvoirs de l’écriture et de l’imagination.

De Dragon Quest à Final Fantasy

C’est en 1987 que la petite sœur de la saga Dragon Quest arrive sur Famicom. Je veux bien entendu parler de Final Fantasy. Le premier titre de la franchise met en scène les Guerriers de la Lumière, dans un univers gouverné par les cristaux élémentaires. Chaque membre de l’équipe peut appartenir à une classe, comme Guerrier, Mage blanc ou Mage noir. A partir de Final Fantasy III, la série devient aussi célèbre pour son système d’invocations. Aujourd’hui, la saga principale – anthologique, comme Dragon Quest – comporte 15 épisodes. J’ai joué à la majorité d’entre eux, parfois même quand j’étais enfant. C’est pourquoi il s’agit de l’une de mes licences de cœur. Le thème principal des Final Fantasy, l’un des seuls à revenir, est particulièrement émouvant. Mais je m’attarderai plus amplement sur la saga, plus tard.

Un village de Final Fantasy, le combat dans Final Fantasy puis dans Final Fantasy IV (Complete Collection)

Qu’est-ce qu’un JRPG ?

Il est grand temps de mentionner le fait qu’il y ait deux écoles, ou deux styles de RPG. Dragon Quest et Final Fantasy sont des JRPG. Le RPG japonais introduit généralement toute une équipe de héros, afin de venir à bout de la quête principale. Le JRPG possède initialement des combats au tour par tour, bien que l’action tende à se démocratiser. Ce qu’il faut retenir par-dessus tout, c’est que le JRPG est très dirigiste par rapport aux RPG occidentaux. Pour ne citer que cela, les joueurs et joueuses n’ont pas une grande étendue de choix et les dialogues ont rarement des conséquences sur le dénouement. Pour l’anecdote, les pays occidentaux n’adhèrent pas tout de suite aux RPG. C’est pourquoi les premiers Dragon Quest et Final Fantasy mettront des années à débarquer en Europe, notamment.

A-RPG, MMORPG et 3D

La même année débarque YS, probablement le premier A-RPG. YS est également devenu le pionnier d’une longue licence de jeu vidéo. Celle-ci ayant eu du mal à se faire une place en Europe, on peut davantage retenir des titres comme Secret of Mana (1994) ou Star Ocean (1996).

En 1991, Neverwinter Nights est le premier MMORPG entièrement graphique. Il s’agit d’un jeu massivement multijoueurs, en ligne.

1992 fut une grande année, pas seulement parce que votre humble narratrice naquit, mais aussi parce que les jeux vidéo commencèrent à être en 3D. On peut mentionner le survival horror Alone in the Dark, sur PC. Nous allons donc entrer dans une nouvelle ère…

Un dialogue dans YS, un aperçu du MMORPG Neverwinter Nights et d’Alone in the Dark, en 3D

I. Les origines du RPG [1970-1992]II. L’arrivée de la 3D et l’essor des RPG [1994-2004]III. Un genre victime de son succès ? [2007-2020]

Little Gamers Part II

C’est déjà une deuxième saison qui se termine, pour Little Gamers. La première année avait été riche en péripéties. Les plus nostalgiques d’entre vous peuvent retourner voir le bilan de juin dernier. Malheureusement, l’année 2020-2021 a été moins exaltante. Cela a même été, d’une certaine façon, une année éprouvante.

Il y a eu la situation sanitaire sur laquelle nous ne reviendrons pas, bien sûr, mais l’année a aussi été ponctuée de nombreuses mauvaises nouvelles. J’ai perdu quelque chose qui m’était très précieux, en octobre dernier, avant de tomber malade pendant plusieurs mois. Je ne me suis encore pleinement remise d’aucun de ces deux événements, mais je perçois un renouveau qui me fait espérer le meilleur, pour la rentrée prochaine.

Je ne tiens pas à m’épancher sur ma vie privée, mais forcément, elle a eu un impact sur le blog. Même si j’ai mis un point d’honneur à continuer de publier un article toutes les deux semaines, j’ai été nettement moins productive (et inspirée) que l’année dernière. Par ailleurs, j’ai eu parfois l’impression que le blog intéressait moins… Cette Part II est donc moins positive que je ne l’imaginais, ce qui ne l’empêche pas d’avoir eu de bons (voire de grands) moments.

Une fois n’est pas coutume, je tiens à remercier toutes les personnes qui font vivre ce blog. Je remercie tout particulièrement Mystic Falco qui a continué de composer les différentes miniatures des articles. Comme l’an passé, je préfère faire un bilan par l’intermédiaire de chiffres évocateurs. Notons que j’ai décidé de renoncer à la chaîne Youtube, aux Podcasts ou encore à la page Facebook du blog.

8 Articles sur Pod’Culture

C’est le nombre d’articles que j’ai écrits pour le site Pod’Culture. Je suis (presque) parvenue à y poster un article par mois. Pod’Culture réunit une équipe de gens passionnés par la Pop Culture, et qui méritent à la fois d’être connus et d’être lus. Si vous n’avez pas encore exploré le site, je ne peux que vous conseiller d’y jeter un œil.

L’ensemble de mes articles est consultable sur cette page. On y trouve des jeux que j’ai eu l’occasion de tester, suite à un envoi de l’éditeur : Across the Grooves et Persona 5 Strikers. C’est une première pour moi et j’ai vraiment eu l’impression de réaliser un petit accomplissement. J’y parle de jeux vidéo comme Shady part of Me, mais aussi d’autres médias comme les courts-métrages In a Heartbeat et Out, le film L’orphelinat ou encore le manga (et anime) The Promised Neverland. Et deux autres articles vont bientôt faire leur apparition !

9 Jeux Vidéo

C’est le nombre de jeux que j’ai eu l’occasion de terminer au cours de l’année, sans pour autant avoir l’opportunité d’en parler sur le blog. C’était le cas si le timing n’était pas bon, ou si je ne trouvais pas d’angle d’approche tout simplement.

Mafia : Definitive Edition (2020) est un bon jeu d’action, qui s’est avéré en deçà de mes attentes. Très amatrice du jeu Le Parrain, sorti sur PS2, en 2006 ; je m’attendais à une aventure dans la même veine. Malheureusement, l’expérience s’est révélée plus linéaire et répétitive. Lara Croft Go (2015) est un jeu de réflexion initialement sorti sur smartphones. Que dire si ce n’est que les puzzles sont plus retors qu’on ne pourrait l’imaginer ? Adam’s Venture : Origins (2009) est un jeu aussi distrayant que décevant. L’aventure ne présente pas de difficulté majeure et ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Avec le recul, je constate que je tiens rarement à parler d’un jeu qui ne m’a pas convaincue. Le but premier de Little Gamers est de partager des passions.

Sea of Solitude (2019) fut en revanche une excellente surprise, dont j’aurais volontiers présenté une analyse, si j’en avais eu l’occasion. J’ai aussi passé un très bon moment sur Untitled Goose Game (2019). Le jeu est délicieusement burlesque, mais il est fortement recommandé de faire les petits speedruns à deux. J’ai aussi eu l’occasion de jouer à The Little Acre (2016), un point and click certes bref et modeste, mais qui m’a laissé un souvenir agréable. Ce n’est pas le cas de Ghostbusters : The Video Game (2009). Bien que le jeu soit fidèle aux films, il a très mal vieilli. Les contrôles sont désastreux et les niveaux assez répétitifs. J’ai également eu l’occasion de terminer Overcooked (2016) et de débuter Ni no Kuni : la vengeance de la sorcière céleste (2016). En dépit d’une direction artistique et d’un univers attendrissants, dus au studio Ghibli, le JRPG représente plus de défi qu’on ne pourrait l’envisager.

17 Articles sur Little Gamers

C’est le nombre d’articles postés cette année. Soit 5 de moins que l’année dernière. Je suis toutefois parvenue à maintenir un rythme, bon gré, mal gré. Voici le Top 5 des articles parus cette année, ayant le plus fonctionné :

1 – Dossier #2 : Bienfaits et Méfaits des Trophées

2 – Dossier #3 : Little Nightmares | L’analyse d’une saga cryptique

3 – The Last of Us Part II : Deux faces d’une même pièce

4 – Un lieu, trois jeux : L’hôpital

5 – A Plague Tale Innocence : Un conte allégorique

Ces articles ont bien marché, en particulier les deux premiers. Certes, les dossiers possèdent plus de pages et engendrent plus de vues, mais ils m’ont vraiment permis de battre des records, à mon humble échelle. L’analyse de Little Nighmares et l’étude sur la Chasse aux Trophées ont demandé beaucoup de travail et d’investissement, mais, en dépit de leur longueur, ils ont été lus et ont été reçus favorablement. Une fois encore, je ne peux que vous en remercier. Si l’on se concentre, désormais, sur tous les articles sortis depuis la naissance du blog, le podium est le suivant :

1 – Dossier #2 : Bienfaits et Méfaits des Trophées

2 – Dossier #1 : La Casa de Papel

3 – Le bestiaire de The Witcher

4 – Dossier #3 : Little Nightmares | L’analyse d’une saga cryptique

5 – Rencontre avec Pedro Alonso

Bien sûr, rien ne vous empêche d’aller (re)découvrir d’autres articles, afin de faire pencher la balance !

18 Trophées Platine

C’est le nombre de Platines que j’ai obtenus cette année, ce qui me permet d’atteindre la somme de 61 trophées Platine, en tout. Comme vous le savez peut-être, il me plaît de pratiquer la chasse aux trophées. Je fais d’ailleurs toujours partie de l’équipe PSTHC, un site pour lequel j’écris des news, de façon hebdomadaire.

Je me considère comme une chasseuse modérée, car je ne suis pas prête à multiplier les runs, ou à affronter le niveau de difficulté maximal d’un jeu, simplement pour l’obtention d’un Platine. De la sorte, j’ai complété des jeux assez simples (Spyro the Dragon, Qui es-tu, Spyro 2, Lego le Hobbit, Spyro 3, Shady Part of Me, Lara Croft Go, Adam’s Venture Origins, Sea of Solitude, The Walking Dead, The Little Acre…), d’autres plus ambitieux (The Last of Us Part II, Dragon Ball Z Kakarot, Ghost of Tsushima, Little Nightmares II, Untitled Goose Game, It Takes Two…), avant d’obtenir un Platine numéro 60 dont je suis particulière fière. Il s’agit de Yakuza : Like a Dragon.

901 Abonnés

C’est le nombre de personnes qui me suivent sur Twitter. Comme le dirait le proverbe, (ou presque), le chiffre ne fait pas le moine, et même si je prends plaisir à échanger avec certaines personnes, je ne suis plus très active sur les réseaux sociaux. Ceux-ci n’assurent de toute façon pas autant de visibilité qu’on le voudrait. Vous êtes également un peu plus à me suivre directement sur WordPress, car vous êtes 55 ! Pour finir, vous êtes désormais 102 sur Instagram, ce que je n’ai pas vraiment compris, car je n’y fais pas grand chose de productif ! Dans tous les cas, en dépit d’un ton parfois amer dans cet article, je prends toujours du plaisir à jouer, à écrire et à partager avec vous.

9608 Visites

C’est le nombre de fois que le blog a été consulté, depuis sa création. Nous étions à 5827 visites en juin dernier. 3781 visiteurs supplémentaires ont donc parcouru le blog cette année. Comme d’habitude, je risque d’être peu présente cet été, pour des raisons personnelles. Même si j’ignore de quoi l’avenir sera fait, j’espère reprendre du service, en automne 2021. A bientôt !

Dossier #3 : Little Nightmares | L’analyse d’une saga cryptique

Je suis entrée pour la première fois dans l’Antre, en juin 2019. Depuis, Little Nightmares est l’un de mes jeux vidéo favoris. Les plus observateurs d’entre vous auront compris que le nom et le logo du blog (créé par Mystic Falco) y font référence. Little Nightmares est un jeu de plates-formes et de réflexion développé par Tarsier Studios et distribué par Bandai Namco. Le premier épisode est sorti en 2017. Réputé pour ses personnages taciturnes et horrifiques, le jeu fait avant tout sensation pour son lore aussi fascinant que cryptique. Nombreux sont les joueurs à être sortis de l’Antre, avec plus de questions que de réponses. C’est pourquoi j’ai envie de proposer un récapitulatif et une analyse de l’univers de Little Nightmares. Il est entendu qu’il s’agit de mon interprétation personnelle, (enrichie par des informations glanées sur divers blogs, sites et vidéos, dont vous trouverez les références ci-dessous). Je n’ai ni la prétention, ni même l’ambition de proposer des réponses définitives aux interrogations posées par le lore du jeu. Il n’y a aucun intérêt à rendre cet univers moins cryptique ou à vous priver de vos propres interprétations. Cela va sans dire, il est chaudement recommandé d’avoir terminé Little Nightmares et ses extensions, ainsi que Little Nightmares II, avant de lire cet article. Il y a aussi des spoilers sur le jeu mobile Very Little Nightmares, et les comics. Nous allons justement faire le point sur l’univers cross-media de la saga, en tâchant de dégager la chronologie des événements de ce conte horrifique. Nous aborderons les lieux les plus importants avant d’aborder les différentes références identifiables dans les jeux. Pour finir, nous dresserons le portrait des personnages. Or, la nuance est parfois fragile entre protagonistes et antagonistes.

Soyez les bienvenus dans l’Antre.

I. Un conte horrifique

La saga Little Nightmares peut être considérée comme un conte, ce qui a un impact tant sur la narration, le gameplay, que sur la direction artistique du jeu. Le conte est par définition un récit bref, faisant intervenir des éléments fantastiques. Le protagoniste, souvent jeune, est soumis à une série d’épreuves dans des lieux imaginaires. Les autres personnages, nombreux, sont réduits à leur fonction. Les contes sont supposés instruire une morale aux enfants. Il y a toutefois deux points où Little Nightmares s’écarte drastiquement du genre dont il s’inspire. D’une part, le dénouement n’est pas forcément heureux. De l’autre, l’histoire n’est pas aussi manichéenne qu’on ne pourrait le penser.

Concernant le gameplay, le joueur est tout d’abord plongé dans la peau de Six, une fillette de 9 ans portant un ciré jaune et ne semblant mesurer que quelques centimètres. L’enfant perdue ne va pas directement affronter les ogres et autres titans ayant trouvé refuge dans l’Antre ; le gameplay pourrait être comparé à une partie de cache-cache. La direction artistique, quant à elle, insuffle l’impression de jouer dans une maison de poupées, comme cela est mentionné dans le site officiel du jeu. Les paysages sont en 2.5D et démesurément grands, par rapport à Six. Une maison de poupées est l’endroit adapté pour recenser l’ensemble des nos pires craintes d’enfance.

II. La chronologie de la saga

Sans surprise, il n’est pas évident de dresser la chronologie de Little Nightmares. Je pourrais positionner, en première place, le jeu mobile Very Little Nightmares (2019). Il permet d’incarner une fillette portant un ciré jaune, qui essaie de s’évader d’un manoir, appelé La Tanière. Ce n’est qu’à la fin du jeu que le joueur réalise qu’il n’incarnait pas Six. En effet, la fillette tombe d’une falaise et meurt, tandis que le ciré jaune échoue dans l’eau. Une seconde fillette, croisée à plusieurs reprises durant le jeu, descend de la falaise. On peut supposer qu’elle récupère le ciré jaune et qu’il s’agit d’une forme d’origin story de Six.

Malheureusement, Little Nightmares II (2021) met à mal cette théorie. Après le chapitre 2, Mono trouve un ciré jaune dans une décharge. Il le remet à l’enfant qu’il a sauvé au début du jeu et nous nous rendons compte qu’il s’agissait de Six. A priori, Very Little Nightmares et Little Nightmares II se contredisent. Doit-on le reprocher à un univers cross-media mal maîtrisé ou la chronologie est-elle simplement plus compliquée qu’on ne le croit ? Après tout, Little Nightmares II a démontré que la temporalité a une valeur très particulière dans cet univers. On peut aussi imaginer que, à la fin de Very Little Nightmares, Six ne ramasse pas véritablement le ciré jaune, qui est emporté par l’eau et finit par échouer à Pale City ; tandis que la fillette sera plus tard capturée par le Chasseur. Notons qu’il existe un comics numérique (et gratuit) narrant quelques aventures survenant avant l’histoire de Little Nightmares II.

Au cas où l’on douterait encore que Little Nightmares II est un préquel, la fin secrète du jeu laisse entrevoir une affiche de l’Antre. On peut imaginer qu’il s’agit de la destination suivante de Six, qui se fait capturer par le Passeur, l’un des personnages présentés dans le comics officiel, paru en 2017 (et disponible en français). C’est par la suite que surviennent les événements relatés dans Little Nightmares (2017). Les trois extensions, mettant en scène le personnage du Fugueur, se situent, quant à elle, à peu près en même temps que l’histoire narrée par le premier jeu.

Notons qu’une théorie de SuperHorrorBro confirme la chronologie que je viens de dresser. Il faut attentivement observer les dessins sur les murs de la cellule de Six, au début de Little Nightmares II, de droite à gauche. Ils pourraient retracer la chronologie de la saga, laissant un vide à l’endroit où se situe l’aventure de Mono. Un vide où l’on peut justement placer le petit garçon. Cette frise nous incite à nous demander à quel point Six a conscience de ce qu’il va se passer.

Capture de la vidéo de SuperHorrorBro.
Introduction, genre et chronologieLieux, iconographie et référencesGalerie des ennemisProtagonistes, bilan et sources

Dossier #2 : Bienfaits et Méfaits des Trophées

J’ai commencé à chasser des trophées il y a presque trois ans. J’ai par ailleurs obtenu mon 52e trophée Platine, au début du mois, avec le jeu indépendant Shady Part of Me (2020). Si ce désir de complétion m’apporte du divertissement et de la satisfaction, d’autres joueurs n’y trouvent que peu d’intérêt voire de sérieux inconvénients. Cela faisait longtemps que j’avais envie de proposer une réflexion approfondie sur les trophées, dans les jeux vidéo. Sache que cet article sera orienté vers les trophées PlayStation, car il s’agit de ma console de prédilection. Toutefois, dans un souci d’objectivité, j’ai essayé de réunir plusieurs ami(e)s gamers, autour de ce papier, afin de te délivrer une réflexion aussi nuancée que possible. Après avoir rappelé ce qu’est fondamentalement un trophée, et après avoir fait connaissance avec les différents protagonistes de cet article, nous allons vérifier ce que les trophées peuvent apporter de bénéfique au joueur. Nous n’hésiterons pour autant pas à mettre en exergue les pires défauts de la chasse au trophées. Pour finir, nous tâcherons de nous demander quel est l’impact final sur les habitudes de jeu, du côté du gameur comme du développeur. Tu es prêt(e) ? C’est parti !

Qu’est-ce qu’un trophée ?

Un trophée – ou succès – est par définition additionnel. La liste de trophées est généralement gérée par une plate-forme de jeu en ligne, comme Steam ou PlayStation Network. Au-delà de la simple récompense, les trophées sont un moyen déguisé d’étudier le comportement des joueurs. Grâce aux statistiques, les développeurs peuvent savoir quel pourcentage des joueurs vient à bout de l’histoire principale du jeu. Et il y a bien souvent des surprises ! Les succès sont apparus sur le service Xbox Live de la X-Box 360, en 2005. Trois ans plus tard, Sony s’inspira de Microsoft pour lancer les trophées sur PlayStation 3. Pour l’anecdote, sache qu’un chasseur de trophées, du nom de Hakam Karim, apparaît dans le Guinness Book. En douze ans, celui-ci aurait remporté 2300 trophées Platines. Si ses prouesses imposent le respect, Hakam Karim confie éprouver de moins en moins de plaisir à jouer. Un comble.

IntroductionIntervenantsBienfaitsMéfaitsImpactBilan

Little Gamers Part. I

Bienvenue sur le dernier article de Little Gamers… Du moins, pour cette année ! Le blog va effectivement faire une pause estivale avant de revenir, en septembre prochain, pour une deuxième saison.

Le moins que l’on puisse dire est que l’année 2019-2020 a été riche en péripéties. Heureusement, toutes n’ont pas été mauvaises. La première année du blog a été ponctuée de moments forts, sur lesquels j’aimerais revenir.

Si tu me lis, ce n’est pas un secret pour toi : la vie de gamer ou de gameuse permet de voyager dans des contrées lointaines et imaginaires, y compris quand on est confiné(e) dans son appartement. Je connaissais déjà certaines régions. J’en ai découvert d’autres. Il serait difficile de choisir quelle contrée m’a le plus marquée entre le Duché de Toussaint, l’île de Balamp, la région de Galar, les rouages de Midgar ou encore la traversée d’une Amérique dévastée et peuplée d’infectés. J’ai pris autant de plaisir à renouer le contact avec des sagas qui me sont chères et qui sont, pour la plupart, des RPGs, qu’à sortir des sentiers battus afin de découvrir de nouveaux univers et genres.

Mais être l’auteur(e) d’un blog ne permet pas que de rencontrer des personnages en pixels, et heureusement ! Mon activité sur la blogosphère ou sur les réseaux sociaux m’a permis d’avoir des discussions inspirantes avec des gens passionnés et qui, j’en suis sûre, se reconnaîtront. C’est d’ailleurs pourquoi certains articles sont le fruit de collaborations et ont été rédigés à plusieurs mains.

Je te remercie, toi, qui soutiens le blog depuis ses débuts, ou depuis peu de temps. Je te remercie, toi, qui prends la peine de me lire et de réagir à mes écrits. Sans tous ces little gamers, le blog n’aurait évidemment pas la même saveur. Je dirais même que, sans les miniatures incroyables d’un certain Mystic Falco, le blog ne serait peut-être pas ce qu’il est, aujourd’hui.

Little Gamers a aussi été le témoin de réelles pérégrinations. En octobre dernier, j’eus le bonheur d’assister au concert Kingdom Hearts Orchestra : World of Tres, en compagnie d’Hauntya. Quelques semaines plus tard, j’enchaînai le Comic Con (où j’assistai aux conférences de Gustaf Skarsgard et Patrick Stewart) et la Paris Games Week (où je rencontrai Matthieu, du blog Break Culture).

C’est avec émotion que je me remémore ma rencontre avec Pedro Alonso, lequel incarne Berlin dans La Casa de Papel. Mécontent d’interpréter un personnage qui me parle énormément, (en dépit de ses nombreux défauts), Pedro Alonso est une personne à la fois affable et passionnante. En parlant de La Casa de Papel, c’est la seule œuvre non vidéoludique, dont j’ai décidé de parler sur ce blog, le temps d’un dossier inédit.

Pour sûr, il y a eu beaucoup de temps forts sur le blog, cette année. J’aimerais t’en parler plus en détails, en partageant 7 chiffres, avec toi.


Le blog dispose de sa chaîne Youtube, certes peu active.

2 Vidéos

C’est le nombre de montages que j’ai mis en ligne sur ma chaîne Youtube. Je ne peux décemment pas te conseiller de t’abonner. La chaîne n’étant pas ma priorité, il ne s’y passe pas grand chose de transcendant. Néanmoins, j’avais envie de me remettre au montage et j’ai pris du plaisir à célébrer mes séries ou jeux vidéo préférés, le temps de deux vidéos. Alors que les articles du blog sont très réfléchis et analytiques, ces vidéos me permettent de célébrer les sensations que me procurent des œuvres, et ce, en musique. Y aura-t-il d’autres vidéos sur cette chaîne ? Seul l’avenir nous le dira !

7 Jeux Vidéo

J’ai terminé 7 jeux vidéo, dernièrement, sans avoir eu le temps ou l’occasion d’en parler sur ce blog. Il serait peut-être sympathique de les mentionner rapidement.

De gauche à droite : Freyja, Steiner, Grenat, Djidane, Bibi, Eiko, Kweena et Tarask.

Final Fantasy IX (2000)

Ce n’est un secret pour personne. J’ai commencé, il y a quelques années, un marathon Final Fantasy. Le neuvième épisode était l’un de ceux auxquels j’avais le moins joué, par le passé, mais ce n’était pas faute d’en entendre des louanges. Il était temps de sauter le pas, grâce à son portage, sur PS4. J’ai tout de suite été charmée par les paysages et les musiques de cet épisode, qui tranche radicalement avec les ambiances de Final Fantasy VII ou VIII. On sent une volonté de revenir aux sources, mais pas tant que cela. L’histoire de Final Fantasy IX prend le contre-pied des stéréotypes de contes. Pour ne citer que cela, Djidane souhaite s’infiltrer auprès de la princesse Grenat, non pas pour la sauver, mais pour la kidnapper. Or, coup de théâtre. Celle-ci veut bien l’être, afin de fuir le palais. Le jeu permet d’incarner plusieurs personnages, ce qui donne un aperçu des différents statuts sociaux au sein de ce monde fictif. Steiner, le chef de la garde du château de Grenat, est tellement attaché à son devoir qu’il en devient burlesque. J’ai eu un vrai coup de cœur pour Bibi, le jeune mage noir de la bande. Il s’agit d’un personnage tiraillé entre la bienveillance, la mélancolie et un destin tragique, comme je les aime. Comme toujours, l’intrigue se développe au fur et à mesure que l’on découvre de nouveaux décors ou personnages, afin de proposer un dénouement surprenant. Final Fantasy IX parle avant tout de la recherche de ses origines, par le prisme de plusieurs personnages. Je l’ai sans doute découvert trop tard pour qu’il devienne l’un de mes préférés de la saga, mais il était très rafraîchissant.

« Auriez-vous projeté de mettre des dinosaures dans votre parc à dinosaures ? »

LEGO Jurassic World (2015)

Je te rassure, malgré son titre, ce jeu LEGO ne contient pas seulement le film Jurassic World, mais aussi la trilogie initiale. Sinon, je n’aurais sans doute pas sauté le pas ! Le jeu propose plusieurs niveaux, parodiant les temps forts des quatre films de la saga. Il te faut incarner plusieurs personnages, possédant des capacités différentes, afin de détruire ou construire des éléments. C’est ainsi que tu progresseras dans des niveaux peut-être simples, mais aussi funs qu’ingénieux. Les jeux LEGO tirent leur épingle du jeu grâce à leur humour décalé. Par exemple, le professeur Slatter a la capacité de plonger dans les bouses de dinosaures, pour récupérer des objets ! « N’oubliez pas de vous laver les mains avant de manger ! » Tu l’auras compris, ces jeux regorgent de références aux films qu’ils parodient et sont paradoxalement d’une fidélité sans nom. C’est un plaisir de s’aventurer dans les mondes ouverts que constituent les îles et parcs, et ce, au rythme des musiques originales des films. C’est d’autant plus jouissif que l’on peut incarner n’importe quel personnage ou dinosaure de la saga. Qui n’a jamais rêvé de jouer Dennis Nedry, dans un jeu vidéo, franchement ? Mon seul regret est que les personnages parlent, alors que d’autres jeux LEGO sont dotés de cinématiques muettes mais d’autant plus burlesques. Si tu cherches des jeux sans prise de tête et très funs, je ne peux que te conseiller les jeux LEGO, d’autant qu’ils ont parodié de nombreux univers. Tu trouveras forcément chaussure à ton pied.

Fe dispose d’une magnifique direction artistique mais…

Fe (2018)

Il me plaît d’améliorer mes connaissances – encore assez fragiles – sur la scène indépendante. C’est pourquoi j’ai cédé pour Fe. Ce jeu de plate-forme te permet d’incarner une petite créature, au sein d’une forêt envahie par des entités mécaniques menaçantes. Il te faudra sauver les différents gardiens de la forêt et apprendre à maîtriser de nouvelles capacités, pour progresser. J’ai tout de suite été charmée par la direction artistique du jeu. Si les décors étaient un peu trop fluorescents à mon goût, c’est un véritable plaisir d’explorer les différents environnements. Qui plus est, le sous-texte est très intéressant. Fe est un jeu muet où le personnage doit apprendre à maîtriser le langage presque musical des autres espèces, pour se faire de nouveaux alliés. Ce n’est qu’en communiquant et en s’entre-aidant que l’on peut ramener la cohésion et la paix dans la forêt. Malheureusement, l’expérience ne fut pas aussi plaisante que je l’avais imaginé. Certes, les jeux de plate-forme ne sont pas mon domaine de prédilection mais j’ai vraiment eu du mal à me repérer dans des niveaux qui nécessitent beaucoup d’allers et retours. La maniabilité du jeu a rendu certaines phases de sauts vraiment laborieuses ! Pour clôturer le tout, le nombre de collectibles pourrait décourager les joueurs les moins persévérants. J’aurais bien du mal à conseiller spontanément Fe.

Jodie est « hantée » par une mystérieuse entité.

Beyond : Two Souls (2013)

C’est la deuxième fois que je termine Beyond : Two Souls. Mon premier run remontant à quelques années, j’ai pris du plaisir à redécouvrir l’intrigue de ce jeu narratif, d’autant que j’ai essayé de tester des choix assez différents. Le jeu permet d’incarner Jodie, à plusieurs stades de sa vie. Or, ton existence n’est pas de tout repos lorsque tu la partages avec une entité mystérieuse répondant au nom d’Aiden. Sept ans après sa sortie, les graphismes de ce jeu sont toujours aussi beaux. On retrouve notamment Willem Dafoe dans le rôle de Nathan et Ellen Page dans celui de Jodie. Malheureusement pour moi, et c’est purement subjectif, je ne suis pas fan du jeu de cette actrice et j’ai beaucoup de mal à m’identifier à Jodie. Cela gâte un peu mon expérience du jeu. Qui plus est, j’ai quelques soucis avec la maniabilité. Certaines scènes n’en demeurent pas moins mémorables, car elles nous propulsent dans des situations auxquelles on n’aurait jamais cru faire face. L’impact émotionnel est présent. Pour diverses raisons, et pour rester dans les jeux Quantric Dream, je conserve une préférence pour Heavy Rain, et ce même si Detroit : Become Human est tout bonnement extraordinaire.

Ezio est l’un des Assassins les plus iconiques.

Assassin’s Creed II (2009)

Comme tu le sais peut-être, j’aime énormément la saga Assassin’s Creed. Pourtant, j’ai davantage eu l’occasion de jouer aux opus les plus récents. Ce fut un réel plaisir de partir à la rencontre d’Ezio, l’un des assassins les plus célèbres. Le jeu a plus de dix ans, mais il n’a pas tant vieilli que cela. J’ai savouré mes différentes escapades à Florence, Venise ou même au Vatican. Le jeu n’est nullement répétitif grâce à une histoire intéressante et des objectifs assez variables. Certaines énigmes ou références historiques finissent de rendre l’expérience passionnante.

The Council est l’un de mes derniers coups de cœur.

The Council (2018)

Je ne l’avais pas vu venir, mais The Council est vraiment l’un de mes coups de cœur de cette fin d’année scolaire. Il s’agit d’un jeu narratif dans lequel tu incarnes Louis Maurat de Richet, au XVIIIème siècle. Cet homme est invité par Lord Mortimer, sur une île isolée du reste du monde. De nombreuses figures politiques et historiques y sont également conviées afin de tenir un colloque décisif. On compte parmi elles George Washington ou Napoléon Bonaparte. Louis doit par ailleurs partir à la recherche de sa mère, qui a disparu sur l’île. Franchement, ce début d’intrigue ne te rappelle pas Dix Petits Nègres, d’Agatha Christie ? En ce sens, il n’est pas étonnant que j’ai adoré le jeu. Il n’est sans doute pas à mettre entre toutes les mains, car la majeure partie du gameplay se focalise sur les dialogues. C’est à toi de choisir si tu seras diplomate ou si, tel Littlefinger, tu te plairas à manipuler les autres pour parvenir à tes fins. The Council souffre parfois de quelques soucis techniques. Au reste, les amoureux de conversations raffinées, qui nécessitent de faire preuve d’esprit, mais aussi d’être vigilant vis-à-vis des différents éléments du décor, devraient être conquis. The Council est une mine d’or en terme de références historiques, artistiques et politiques. Les nombreuses peintures et sculptures qui ornementent le manoir de Mortimer ne sont jamais placées au hasard mais ont une véritable signification. Attention, ceci dit, car quelques énigmes sont plus ardues que les autres. Je n’en dirai pas plus car l’intrigue possède de nombreux rebondissements qui méritent d’être découverts. Avec The Council, tu ne seras jamais au bout de tes surprises !

Jak et Daxter avaient fait leur apparition sur PlayStation 2.

Jak and Daxter : The Precursor Legacy (2001)

Jak and Daxter me rend nostalgique de l’époque de la PlayStation 2, forcément. Il s’agit d’un jeu de plate-forme somme toute classique, mais nullement répétitif. L’aventure a le don de se renouveler grâce à des environnements et des mini-jeux assez variés. Jak and Daxter est un jeu assez facile, et pourtant, ça fait drôle de revenir à une ère ou tu ne disposes que de trois chances d’être touché, avant de devoir revenir en arrière !

Good morning, Little gamers !

8 Podcasts

J’ai essayé de nouveaux défis, cette année, en passant au format audio. C’est pourquoi j’ai accepté de rejoindre l’équipe de Pod’Culture, qui parle de pop culture, de manière mensuelle. J’ai aussi participé, le temps d’un épisode, à l’émission Enter Player Two. Malheureusement, n’étant pas à l’aise dans le format audio, j’ai décidé de ne pas renouveler ces expériences l’année prochaine. C’est pourquoi vous ne devriez plus m’entendre sur Pod’Culture. Ces expériences n’en ont pas moins été très enrichissantes et je remercie encore Donnie Jeep, qui s’occupe de Enter Player Two, ainsi que les copains de Pod’Culture, à commencer par Mystic Falco, pour m’avoir permis de découvrir un nouvel univers.

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22 Articles

C’est le nombre d’articles que j’ai postés sur le blog, au cours de cette première saison. Je me réjouis d’être parvenue à publier du contenu, un jeudi sur deux. Je trouve ce rythme assez soutenu pour demeurer active, sans pour autant m’imposer une pression monstrueuse. J’ai par ailleurs réussi à poster un article par semaine, au moins d’avril, pendant le confinement. Le but de Little Gamers n’est pas de présenter des tests sur l’actualité vidéoludique. J’essaie de jouer aux jeux qui me font envie avant de réfléchir à comment je pourrais vous en parler, de manière originale. Si certains articles proposent une analyse des thèmes de l’histoire ou du gameplay, d’autres mettent en parallèle des jeux qui ont parfois – à priori – peu de points communs. C’est un défi que je prends plaisir à relever et j’ose espérer qu’il te plaît de consulter ce blog.

Top 10

Mais trêve de tergiversations ! Voici les 5 articles les plus populaires, sur ce blog. Ce classement est à prendre avec des pincettes, dans la mesure où certains billets sont bien plus anciens que d’autres, mais, en l’occurrence, ces 5 articles ont battu tous les records, du moins à la modeste échelle de Little Gamers.

Bien qu’ils aient fait un nombre de vues plus modeste, les 5 articles suivants n’ont pas non plus à rougir. Je trouve ce top intéressant, car il montre que parler de l’actu n’est pas toujours ce qui attire le plus de monde. Et ne parlons pas du mythe poussant à croire que les lecteurs fuient les articles trop longs. Car on ne peut pas dire que je sois toujours concise !

Il ne s’agit que des dix articles les plus consultés du blog. N’hésite pas à aller jeter un œil aux autres, pour faire pencher la balance !

Bilan (10)
Les trophées ont changé mes habitudes de joueuse.

43 Trophées Platines

Attention, je n’ai pas obtenu 43 trophées Platines sur la PlayStation cette année. Cela aurait été prodigieux. Il s’agit du chiffre total de mes conquêtes. Bien que je possède la PS4 depuis 5 ans, je ne chasse les trophées que depuis deux ans. Je parle de chasse, mais j’ai mes limites, sans compter que je n’ai parfois pas la patience de platiner les jeux les plus exigeants. Je prends toutefois du plaisir à donner mon maximum. D’une part, j’apprécie de relever les nombreux défis que cela amène. D’une autre part, cela me permet de bien plus explorer les secrets du jeu que je ne pourrais le faire, seule. Je comprends que certains n’y voient aucun intérêt, mais en ce qui me concerne, je me suis vraiment prise au jeu. D’ailleurs, j’ai eu l’opportunité de rejoindre l’équipe du site PSTHC, plus tôt cette année. Toutes les semaines, tu peux retrouver les news que je rédige, sur le site.

Et voici la liste des jeux que j’ai eu l’occasion de platiner, à ce jour :

  • Games of Thrones • Batman • The Walking Dead • The Walkind Dead : Nouvelle frontière • Batman : The Enemy Within • Tekken 7 • A Way Out • Life is Strange • God of War • Marvel’s Spider-Man
  • Assassin’s Creed Odyssey • Life is Strange : Before the Storm • Lego Harry Potter Collection : Années 1 à 4 • Lego Harry Potter Collection : Années 5 à 7 • Guardians of the Galaxy de Marvel : la série Telltale • Kingdom Hearts III • Final Fantasy XV • Burly Men at Sea • The Walking Dead : L’ultime saison • Old Man’s Journey
  • Horizon Zero Dawn • Tales from the Borderlands • Far Cry Primal • The Wolf Among Us • Rime • Final Fantasy VIII Remastered • Everybody’s Gone to the Rapture • Phoenix Wright : Ace Attorney Trilogy • Concrete Genie • Spirit of the North
  • Life is Strange 2 • Star Wars Jedi : Fallen Order • Disney Classic Games : Aladdin and The Lion King • MediEvil • Seasons After Fall • Arise • Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter • Dragon Quest XI : Les combattants de la Destinée • LEGO Jurassic World • Fe
  • Assassin’s Creed II • The Council • Jak and Daxter : The Precursor Legacy

Twitter est le réseau social où je suis le plus active.

514 Abonnés

C’est le nombre de personnes me suivant sur Twitter. Vous êtes aussi 31 à me suivre directement sur WordPress, 37 sur la page Facebook du blog, et 60 sur Instagram, où je confesse ne pas être très active. Dans tous les cas, je vous remercie énormément pour le soutien dont vous faites preuve !

Le logo (réalisé par Mystic Falco) et le titre du blog s’inspirent de deux jeux vidéo.

5827 Visites

C’est le nombre de visites faites sur le blog, à ce jour. Mais le nombre de visiteurs uniques serait plutôt de l’ordre de 1803 little gamers. Une fois encore, merci à tous !

Il ne me reste plus qu’à retourner sur ma partie de The Last of Us Part II et à te souhaiter un excellent été. A très bientôt pour une deuxième saison.

A bientôt, pour la Part. II

Dossier #1 : La Casa de Papel

C’est en mai 2017 que La Casa de Papel commence à être diffusée sur la chaîne espagnole Antena 3. La série, qui aurait pu s’appeler « Les expulsés » n’obtient pas le succès escompté. C’est en arrivant dans le répertoire de Netflix, avec un découpage différent, qu’elle rencontre son public, au point de devenir la production Netflix la plus regardée de l’histoire dans de nombreux pays.

Dans cet article très particulier, j’aimerais décrypter une série qui est devenue très importante pour moi. Il va de soi que le dossier comporte des spoilers, y compris sur la quatrième partie, sortie le 3 avril dernier.

La Casa de Papel met en scène une bande de voleurs qui décide de s’infiltrer dans la Fabrique Nationale de la Monnaie et du Timbre. Quand j’ai découvert cette série, elle m’a immédiatement fait penser à du Tarantino. Si dans Reservoir Dogs (1992), les voleurs portent des noms de couleurs, les braqueurs espagnols portent des noms de villes. (Ils ont d’ailleurs failli porter des noms de planètes). On pourrait considérer que les références à l’univers de Quentin Tarantino ne s’arrêtent pas là. La série mise beaucoup sur son ambiance de huis-clos, ainsi que sur le caractère excentrique de ses personnages et de ses dialogues. D’ailleurs, Nairobi rappelle qu’ils ne se trouvent pas dans un « film de Tarantino » quand ils commencent à dégainer leur arme les uns contre les autres, dans les toilettes. Les scénaristes de La Casa de Papel ont l’art d’écrire des échanges aussi triviaux que révélateurs du tempérament des personnages. (Tu te souviens quand Moscou et Berlin se disputent à propos de particules de caca ?). Je pourrais pousser le vice jusqu’à imaginer que la mallette noire de Palerme, dans la partie 4, est un clin d’œil à la mystérieuse mallette de Pulp Fiction (1994). On ne sait toujours pas ce qui se trouve dans celle-ci, ce qui a entraîné de nombreuses théories au fil des années. Quand Palerme tente de s’enfuir, il prétend embarquer des documents confidentiels, avant qu’on ne se rende compte qu’elle était farcie de… madeleines.

« On est pas dans un film de Tarantino ! »

Tu l’auras compris, La Casa de Papel est un thriller mais il serait malvenu de croire que la série se prend au sérieux. Elle a toujours possédé un je ne sais quoi de fantaisiste et outrancier, au risque de basculer dans la surenchère de partie en partie. Alors que le Professeur présentait le premier plan comme presque impossible, le deuxième est réputé infaisable, tandis que le Plan Paris est ni plus ni moins qualifié de « pure folie ». Si, la plupart du temps, l’exécution est bien menée, force est de constater que la série est de plus en plus décriée pour ses invraisemblances. La Casa de Papel est de ces récits qui font appel à la suspension consentie de l’incrédulité. Notons qu’il serait malhonnête de dire que les créateurs ne font aucun effort en terme de réalisme. Par exemple, la Banque d’Espagne comporte vraiment un coffre sous-terrain et inondable, en cas d’intrusion. Les scénaristes de la série ont d’ailleurs fait appel à des ingénieurs pour imaginer un moyen d’intrusion qui pourrait fonctionner. Tu as sans doute compris que je suis très bienveillante vis-à-vis de la série. Malgré tout, je comprends qu’on puisse ne pas tolérer ses incohérences. C’est pourquoi je peux te conseiller les avis et analyses de Captain Popcorn, qui est plus objectif sur le sujet.

Quand on parle d’excessivité, on peut aussi penser aux réactions de certains personnages. Cela pourrait toutefois être expliqué par cette ambiance très particulière de huis-clos. Braqueurs et otages sont confinés au même endroit, pendant des jours. Ils ne mangent pas à leur faim et dorment à peine. Au cours des deux premières parties, Tokyo rappelle à plusieurs reprises combien le manque de sommeil peut provoquer un « cour-circuit cérébral », sans compter que la bande de braqueurs, en plus d’être composée de caractères atypiques, fait fasse à une pression énorme.

La première bande au complet.

La Casa de Papel est un cocktail composé d’éléments assez détonants, mais le public a surtout été charmé, à mon sens, par les personnages. Le documentaire La Casa de Papel : Le Phénomène souligne que la série est devenue plus qu’un divertissement, car les gens ont tissé avec elle un « lien philosophique ». Ils ont appris à connaître les personnages, à s’identifier à l’un ou à l’autre et, par dessus-tout, à les aimer.

C’est pourquoi la structure de mon analyse se fera sous le prisme des personnages. Je parlerai, dans un premier temps, du masque de Dali, de Tokyo et Rio, afin de m’attarder sur l’ADN de la série, qu’il s’agisse de l’iconographie, de sa narration ou des ingrédients les plus essentiels. Nous rendrons ensuite visite au Professeur et à Marseille, mais aussi à Lisbonne et à cette chère Alicia Sierra, pour évoquer le jeu du chat et de la souris. Notre prochaine destination sera Berlin, puis Palerme, sans oublier Helsinki et Oslo, afin de décrypter l’ambiguïté des caractères et relations de ces personnages. Nous irons ensuite saluer Manille, Nairobi et Bogota, pour effleurer la question de la représentation d’une minorité ou du féminisme, dans la série. La dernière étape du voyage se situera à Moscou, Denver puis Stockholm. Malgré les apparences, La Casa de Papel est avant tout une histoire familiale, et ce même si on se passerait bien d’inviter Arturito au repas de Noël. Je tâcherai, pour conclure, de revenir sur la place de la musique, dans la série, sans oublier d’évoquer les sources qui m’ont aidée à étoffer cette analyse. Vamos !

Introduction

Partie 1

Partie 2

Partie 3

Partie 4

Partie 5

Bilan