C’est l’histoire d’un dragon, d’un jouet et d’un poulpe…

Rire et sourire. Malheureusement, nous n’avons pas tous eu l’opportunité de beaucoup le faire, en cette fin d’année 2020. Il m’a paru judicieux d’inaugurer l’an 2021 avec un article concentré sur l’humour. D’aucuns sont d’avis qu’un jeu vidéo se doit d’être ludique, par définition. Vaste débat. Il existe une nuance très nette entre un aspect récréatif et divertissant et un réel objectif humoristique. Spyro the Dragon (2008-2018) n’a pas pour objectif premier et principal de faire rire. Ce n’est qu’un des composants de son univers à la fois léger et coloré. Les jeux Lego comme Le Hobbit (2014) ont a priori plus cette vocation. Pourtant, la licence voit ses ambitions évoluer, depuis quelques années. On pourrait davantage prêter ces intentions à Octodad : Dadliest Catch (2014). Au reste, comment se manifeste l’humour, dans ces trois titres ? Quelle est la nature de leurs ambitions et sont-elles complémentaires ? Décortiquons cela !

L’ennemi me dit tendrement « au revoir » tandis qu’il fondait inéluctablement dans la lave où je l’avais expédié.

Spyro the Dragon

Spyro the Dragon est l’un des jeux de plates-formes les plus célèbres ; je n’avais pourtant jamais eu l’occasion d’y jouer, avant de mettre la main sur Spyro Reignited Trilogy. Les personnages de la saga sont pour la plupart des animaux et créatures évoluant dans des royaumes vaguement inspirés de contes et légendes. L’anthropomorphisme, tendance consistant à attribuer aux animaux des réactions humaines, est régulièrement utilisé dans les œuvres humoristiques ou destinées à la jeunesse. Les Fables de la Fontaine elles-mêmes étaient dédiées à un enfant. Les créatures de Spyro vont notamment servir le comique de caractère, à l’instar de Chasseur, un guépard utilisé à contre-emploi. Loin d’être agile et féroce, Chasseur est maladroit au possible. Je suis d’accord, ce n’est pas devant Spyro the Dragon qu’on va se taper des barres. Il ne s’agit que de facteurs rendant l’univers plus léger et décalé. Le dragon violet n’avait après tout pas à rougir lorsqu’il s’était retrouvé dans Crash Team Racing : Nitro-Fueled. Sans surprise, cet univers s’adresse merveilleusement aux enfants. Mais pas que. Ce n’est pas parce que l’on peut considérer Spyro comme une œuvre dédiée à la jeunesse qu’elle ne s’adresse pas à différents types de joueurs. Il est possible d’explorer les niveaux une fois, sans les terminer à 100%, et de terminer le jeu. Cependant, les joueurs les plus perfectionnistes devront amasser bon nombre de collectibles, nécessitant parfois une certaine dextérité pour être remportés. Attention au retour de flammes.

Le videur me dévisagea et clama : « Vous ne passerez pas ! »

Lego Le Hobbit

J’ai beaucoup d’affection pour les jeux Lego, bien que je n’ai arpenté que trois de leurs licences : Harry Potter, Jurassic Park et le Hobbit. Un joueur armé de préjugés pourrait se méfier de ces produits dérivés à la vocation parodique. Or, il s’agit de véritables bijoux. Comme toute parodie digne de ce nom, le Hobbit utilise le cadre et les personnages des films (et non du livre) dont il veut se moquer. C’est avec un grand plaisir que l’on retrouve les costumes et décors du Hobbit, mais aussi les musiques et le doublage officiel (en VO comme en VF). Je tempérerais quelque peu tes attentes en précisant que le jeu ne suit que le cheminement des deux premiers films. Il est sorti avant La Bataille des Cinq Armées, qui aurait dû faire l’objet d’un DLC, n’ayant malheureusement jamais vu le jour. L’humour est l’un des maîtres-mots de cette (grande) aventure Lego. Les personnages imaginés par J. R. R. Tolkien sont caricaturés, tant au niveau de leur physique que de leur comportement. De nombreuses scènes des films sont revisitées, avec un tout autre registre. Or, le décalage prête à sourire. Le jeu Lego va estomper l’aspect solennel de certaines scènes à dessein, lorsqu’il ne se permettra pas des anachronismes, comme lorsque tu affubleras Bilbon d’une perruque disco. En dépit de qualités indéniables, Le Hobbit n’est pourtant pas le jeu Lego m’ayant fait le plus rire. Je regrette l’époque où les jeux Lego étaient muets, comme c’était le cas dans la saga Harry Potter. Les comiques de geste ou de situation rendaient certaines scènes particulièrement savoureuses. Il serait pourtant faux de dire que la licence n’est pas sur une pente ascendante. Après tout, le level-design du Hobbit force le respect. Si les jeux Lego possèdent une quête principale, constituée de niveaux, ils disposent généralement d’un monde ouvert, jonché d’objets et de quêtes secondaires. Les reconstitutions de Poudlard ou du Jurassic Park étaient impressionnantes, et la reproduction de la Terre du Milieu n’est pas en reste. Le Hobbit permet d’explorer une map immense, de jour comme de nuit, où sont situés la plupart des lieux cultes imaginés par Tolkien. Traveller’s Tales n’a pas ménagé ses efforts pour que le gameplay épouse harmonieusement le genre des films originels. Le concept de quêtes annexes n’était par exemple pas aussi développé dans Lego Harry Potter. Les PNJs ont de réelles attentes que tu devras honorer. Il y en a beaucoup trop, à mon goût, mais c’est un autre débat. La plupart des collectibles sont des schémas ou de précieux (non, pas celui-là) matériaux de construction. Il est bien naturel que ladite construction ait une part prépondérante dans un jeu Lego, et plus encore dans Le Hobbit. Les nains ne sont-ils pas connus pour être de fiers forgerons ? Tu l’auras compris, Lego Le Hobbit est vraiment ambitieux en terme de reconstitution, de gameplay, comme de durée de vie. Malheureusement, une reproduction de plus en plus fidèle ne rend pas forcément la parodie meilleure, au contraire.

Les gens ne doivent pas avoir la pieuvre que vous êtes un poulpe.

Octodad : Dadliest Catch

Avec tout le respect que je dois au vieux poulpe, Octodad est une œuvre absurde. Le père de famille tentaculaire a vu le jour en 2010. S’il a gagné en esthétisme et en maniabilité dans Dadliest Catch (2014), il évolue dans un univers toujours aussi absurde, qui se plaît à contourner toute forme de raison ou de logique. Le principe du jeu repose sur le fait que personne, ou presque, ne s’aperçoive qu’Octodad est un poulpe. Et pour cause, il porte un costume trois pièces ! Sa femme et ses enfants eux-mêmes ne sont pas au courant de la supercherie. Sa condition de céphalopode va l’entraîner dans des situations toutes plus chaotiques les unes que les autres. Octodad descend d’une longue lignée de personnages muets dont l’humour va se manifester par des comiques de geste et de situation. Il est difficile de ne pas céder au charme de cet univers décomplexé. Dans Octodad, l’humour n’est pas seulement assuré par la narration, mais aussi et surtout par le gameplay. Le jeu réclame des actions a priori banales, qui deviennent pourtant cauchemardesques, lorsque tu incarnes un poulpe ! Il te faudra manier plusieurs touches et te familiariser avec tes tentacules, pour avancer sans glisser et sans te coincer un membre dans le premier objet venu. Le moindre effort devient un numéro d’équilibriste, et la maladresse d’Octodad est telle qu’il n’est pas rare qu’il détruise tout sur son passage. Or, cela ne fait que contribuer à l’humour absurde du jeu. Lorsqu’Octodad fait ses courses, la boutique semble avoir été dévastée par une tempête, et pourtant, rares sont ceux à s’en étonner. L’absurde est poussé à son paroxysme dans la mesure où, plus le joueur est mauvais, plus le niveau peut être drôle ! Cet aspect du gameplay est toutefois à double-tranchant. En effet, cette maniabilité volontairement désastreuse peut devenir frustrante, rendant certaines phases du jeu plus pénibles que ludiques !

Thrandual, parce qu’il le vaut bien.

Conclusion

L’humour possède bien des formes. Il peut se manifester discrètement, dans l’élaboration des personnages et des décors, comme c’est le cas de Spyro. Il peut aussi être une part intégrante du jeu. Lego Le Hobbit n’aurait pas vu le jour s’il n’avait eu pour vocation de parodier la trilogie de Peter Jackson. Octodad est devenu célèbre grâce à son caractère absurde. Contrairement aux idées reçues, l’humour n’est pas incompatible avec une certaine forme d’exigence ou d’ambition. Les joueurs les plus expérimentés ne considèrent pas Spyro comme un jeu de plates-formes particulièrement exigeant. Au reste, certains niveaux nécessitent pas mal de dextérité ! Les jeux Lego, quant à eux, tendent à s’épanouir de leur carcan parodique pour proposer des reproductions et un gameplay de plus en plus ambitieux. Ce qui, à mon sens, est au prix de l’humour, malgré tout. Enfin, Octodad est sans doute un bon exemple d’harmonie ludo-narrative, car l’absurdité des situations est provoquée autant par la narration que par le gameplay lui-même. Je tiens à préciser que je suis partie des derniers jeux que j’ai terminés pour construire cet article, et non l’inverse ! C’est pourquoi je n’ai sûrement pas mentionné les jeux qui sont les plus connus pour leur humour. Qu’à cela ne tienne, à toi d’intervenir. Quels sont les jeux qui te font le plus rire ?

23 réflexions au sujet de « C’est l’histoire d’un dragon, d’un jouet et d’un poulpe… »

  1. J’aime teeeellement Octodad (et à deux, c’est encore plus sympa). J’avais attaqué le premier Lego Harry Potter mais il a malheureusement planté en cours de route. J’en ai un bon souvenir en tout cas !
    De mon côté, en 2020 j’ai beaucoup rigolé sur Biped avec l’ami Pierre-Yves. Et là je me régale sur Costume Quest, l’écriture est très espiègle !

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  2. Wow, je me disais « hein? » genre « le hobbit se bat contre Spyro au lieu de Smaug? » aha

    Je suis bien d’accord, les jeux Lego sont sacrément sous-estimés! En 2020, j’avoue que je ne sais pas mais en général, je dirais les jeux de Rare, Banjo Kazooie, Conker etc… un humour sympa (parfois un peu obscène) qui se comprend bien mieux une fois adulte héhé!

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  3. Article très sympa ! Et ça me fait penser que j’ai vu passer Octodad en promo sur le PS Store, il y a quelques jours, mais que j’avais peur que ça soit un jeu trop « gadget », sans réelle profondeur.
    Niveau humour dans le jeu vidéo, je n’ai pas si souvent ri que ça: Disons que je trouve que le jeu vidéo ne m’a pas souvent fait rire. Mais il y a quand même des titres que j’ai trouvé super drôle, à l’instar de Portal 2, The Stanley Parable, pas mal de point’n’ click (Day of The Tentacle, Les Broken Swords, etc), les jeux Oddworld, Earthworm Jim, et même parfois Borderlands 2 (j’insiste sur le 2 et sur le « parfois » :D). Oh ! Et puis certains passages farfelus des Metal Gear Solid ou Yakuza.
    Après, je dois sûrement en oublier.

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    1. Merci pour ton avis ! Alors, c’est sûr que je ne préconise pas d’acheter Octodad au prix fort. La durée de vie est restreinte et effectivement, je l’ai plus vu comme une expérience ludique qu’autre chose. Après, c’est sûr que ce n’est pas si évident de trouver des jeux profondément drôles. Et cela va parfois se jouer au détour d’une quête dans un jeu à l’humour insoupçonné ahah. Merci pour ton commentaire !

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  4. C’est un plaisir de te relire sur ce blog ! Avec encore une fois un très bel article pour commencer l’année, et un sujet auquel on ne s’attendait pas forcément. Je pense rarement à l’humour dans les jeux vidéos, même si certains jeux en sont dotés par l’aspect enfantin ou leur univers (comme Spyro ou peut-être généralement certains jeux de plate-formes issus d’une époque), par des dialogues ou des points de scénarios. Les jeux Lego ont su se tailler une jolie place en s’emparant de cette bonne humeur et en parodiant les univers connus. Quant à Octodad, plus j’en entends parler, plus il a l’air délirant ! Il a l’air de t’avoir bien séduit. Et le comique de geste, le comique muet, sont peut-être les formes les plus anciennes d’humour qui fonctionnent à coup sûr…
    En jeux « drôles », je me rappelle que Firewatch possède des lignes de dialogues très drôles, surtout avec les doubleurs aussi vivants et naturels. Burly Men at Sea m’avait souvent fait sourire par ses situations, son texte, la réaction des personnages, dans un aspect « conte » presque absurde parfois. Et enfin, la quête de The Witcher 3 où Geralt, Jaskier (et je ne sais plus qui d’autre) finissent bourrés, se travestissent et invoquent des esprits, je crois, c’était quand même une dérision très sympa dans cet univers !

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    1. Merci pour ton commentaire. Il va y avoir un gros jeu LEGO sur les trois trilogies Star Wars au printemps et je l’attends de pied ferme. Par contre, tu risques de t’arracher les cheveux avec les contrôles d’Octodad^^ C’est sûr que l’humour est parfois discret et subtile (maintenant que j’y pense, il y avait des dialogues sympa dans The Outer Worlds), voire trouvable dans des jeux où on ne l’attendait pas. 🙂

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  5. Quoi de mieux que de commencer l’année tout en riant ? Ca fait plaisir de te relire !
    Je suis ravie de lire que Spyro n’est pas forcément un jeu d’enfant voire… de « fille » par certains (sans doute à cause des couleurs utilisées dans l’univers, je ne sais pas). Y a des niveaux auxquels je n’ai pas réussi à finir à 100% étant gamine alors en étant adulte (et avec le remake), ça s’est très bien passé pour certains.

    Alors les jeux qui m’ont fait le plus rire… alors bizarrement, ce ne sont pas des jeux humoristique mais je dirais les jeux comme Fifa ou encore Ronaldo V-Football sur PS1 ou encore Smackdown Here Comes The Pain sur PS2. on faisait tellement de choses absurdes dans SD alors que dans Ronaldo V-Football, c’était surtout l’animation des joueurs qui me faisaient rire (surtout quand ils gagnaient) ^^

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    1. Merci énormément pour ton commentaire 🙂 Je me dis que, heureusement, je n’ai jamais été trop confrontée aux remarques sexistes du genre « jeux de fille, jeux de garçon », niania. Je connais énormément de potes qui adorent Spyro, les jeux de plates-formes et Animal Crossing, ou les Sims. C’est vrai que je connais moins d’amies qui vont se jeter sur Fifa ou Call of, mais ça existe aussi, ahah D’ailleurs, ton commentaire va en ce sens. Ah, on pourrait aussi parler de l’humour involontaire entre les bugs et animations ratées, ahah. Merci pour ton retour !

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      1. Je t’en prie, c’est toujours un plaisir de lire tes articles, j’aime beaucoup ta manière de rédiger.
        Ouh quelle chance ! C’est tellement désagréable de subir ce genre de remarques en plus !
        Ah oui les bugs, je confirme des fois ça me fait éclater de rire (dans AC unity, j’étais en train de courir et deux chaises sont apparues telles des Pokémon sauvages mdrrrr).
        Mais je viens de me rappeler que mon frère et moi avions eu un gros fous rire devant la scène du baiser de Tidus et Yuna… oui, on a rit c’était nerveux car on s’y attendait pas du tout à voir un baiser aussi tôt !

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  6. C’est vrai que la licence LEGO en jeux vidéo est exceptionnelle de par son humour XD. Mais comme tu le dis très bien ces jeux-là tendent à s’émanciper de leur réputation de jeux marrants à tout prix au détriment du gameplay (souvent truffé de bugs qui plus est…) En tout cas j’attends avec impatience LEGO : la Saga Skywalkers !!!

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  7. Sujet très intéressant que l’humour dans le jeu vidéo. Je me souviens avoir eu cette conversation avec un ami il y a quelques temps, où on se rendait compte que les jeux largement portés sur l’humour sont finalement assez rares. De mémoire, je n’ai aucun exemple de jeu qui me fasse dire : « Ce jeu m’a fait beaucoup rire parce qu’il est drôle, et c’est son but ». C’est bien dommage.
    Après, il y a évidemment un certain nombre de jeux qui ont pu me faire rire ou, pour être plus précis, au moins souffler du nez, grâce à des répliques cinglantes ou à des situations cocasses. Le premier exemple qui me vient en tête c’est Ellie qui répond « On ne peut pas le louper » à Bill quand il leur demande à elle et Joel de lui « coller au train » dans The Last of Us. Ça me fait rire à chaque fois. Il y a aussi le fameux « Tu ne trouverais pas ton cul avec une boussole » de Nate à Flynn dans Uncharted 2, dans la même veine.
    …En écrivant ces lignes, je me rends compte que j’ai un humour très porté sur l’arrière-train visiblement. Dur constat haha.

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    1. C’est vrai, qu’en y repensant, ça ne court pas les rues, malgré la dimension « ludique » des jeux vidéo. Mais finalement, l’humour est peut-être meilleur là où on l’attend le moins. C’est vrai que Ellie a de la répartie, ahah. Ah, mais on sait bien que l’humour en bas de la ceinture nous fait toujours rire, ahah !

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  8. Moi lire des articles après tout le monde ? Tout à fait. En fait j’attendais d’avoir essayé Octodad pour lire l’article. (Spyro j’avoue j’en garde surtout des souvenirs d’une partie rapide quand j’étais gamine) J’ai beaucoup aimé ce tryptique qui dévoile plusieurs façons d’exprimer l’humour dans un jeu. J’aime beaucoup l’aspect parodique des Lego qui n’est pas sans me faire songer aux fameux faux bêtisiers de Pixar. D’ailleurs, j’ai rigolé toute seule dans Le Seigneur des anneaux sur cet objet qui déclenche une musique disco (la fiole je crois) et qui n’est rien de moins que la reprise d’un meme sur le film : https://www.youtube.com/watch?v=6iEb9mYO-5k

    Je m’amusais à visiter la cité des elfes avec cet objet porté par Gimli, juste parce que je trouvais ça extrêmement drôle. ça plus les fameuses scènes revisitées, ça brise l’aspect très sérieux de l’univers.

    Je te rejoins sur l’aspect parfois très frustrant de Octodad. Il est tellement facile de se coincer dans un élément du décor ou se tromper entre les touches. Ne parlons même pas des trophées qui requièrent du doigté. Je n’ai jamais eu autant l’impression de jouer une savonnette ! Après c’est un effet totalement voulu, et le jeu reste une expérience à vivre ne serait-ce que pour son concept. Les chapitres misent sur des jeux de mots, il y a des répliques savoureuses (comme le marin qui parle avec un vieux accent pirate et le fait que PERSONNE ne comprend que le père est un poulpe).

    Du même studio, récemment je me suis frottée à Busgnax que j’ai trouvé très amusant. Il y a un aspect Pokémon avec des créatures à capturer, mais elles se présentent sous forme de bestioles qui auraient fusionné avec de la nourriture. ça donne des Scaraburgers, des papillons mi-biscuits mi-chamallows, des abeilles en forme de pots de miel, des poissons sodas, etc. En plus de l’univers assez barré, les habitants voient leurs corps se modifier selon ce qu’ils mangent et chacun d’eux représente un archétype (la diva en quête de succès, le trouillard, le maire incompétent, etc)

    Le point and click est un genre qui se prête totalement à l’humour. Rien que la production de Lucas Art en dit long entre les Monkey Island (les duels d’insultes !), Grim Fandago et sa parodie de film noir, Day of the Tentacle… Dans la même veine, les chevaliers de Baphomet sont très bon. L’un des héros principaux a un accent britannique à couper au couteau. Je pense aussi à King’s Quest qui n’hésite pas à faire des références au genre même du récit d’initiation et du conte et aime beaucoup user des jeux de mots dont le héros est friand. Et c’est clairement un de mes jeux point and click préféré !

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire ! C’est vrai que les jeux LEGO sont vraiment amusants. Pour Octodad, j’ai effectivement apprécié l’expérience, mais j’ai été un peu déçue, pour les raisons évoquées dans l’article. Finalement, j’ai préféré Untiltled Goose Game, fait très récemment mais qui aurait pleinement eu sa place dans cet article ! Merci pour tes conseils de jeux humoristiques. C’est vrai que c’est finalement difficile d’en trouver, et ta grande culture est la bienvenue ! A très vite !

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      1. Oui j’ai trouvé Untilted Goose Game bien plus amusant aussi ! En plus l’aspect coopératif permet un vrai travail d’équipe à base d’entente mais aussi de petits couacs imprévus. (C’est très drôle qu’un joueur alerte un humain pendant que le second lui vole un objet) J’en ai sûrement encore oublié dans les jeux humoristiques, mais il y a tellement de titres aussi.

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